3 Q à se poser pour sortir de la rumination ?
- Ruminer, c’est se focaliser, de manière répétée, circulaire, stérile, sur les causes, les significations et les conséquences de nos problèmes, de notre situation, de notre état.
- Quand on rumine, on croit réfléchir, mais on ne fait que s’embourber et s’abîmer.
- La rumination amplifie nos problèmes et nos souffrances, réduit notre espace mental disponible pour tout le reste de notre vie (notamment pour les bonnes choses et les instants heureux).
- Et surtout, elle met en place de mauvais réflexes et de mauvaises habitudes : face à des difficultés, les ressasser, au lieu de les résoudre (même imparfaitement) ou de les tolérer en continuant malgré tout à vivre.
Pour savoir si nos réflexions sont des ruminations, il y a 3 questions à se poser :
1) Depuis que je songe à ce problème, est-ce qu’une solution est apparue ?
2) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que je me sens mieux ?
3) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que j’y vois plus clair ? est-ce que j’ai plus de recul ?
Si la réponse (honnête) à ces questions est « non », alors c’est que je ne suis pas en train de réfléchir, mais de ruminer.
Dans ces cas-là, la solution ne viendra pas de mon esprit (« pense à autre chose ») MAIS DE L’ACTION
- aller marcher, parler à un proche.
- M’efforcer de refermer le dossier,
- ou du moins, m’engager dans une autre activité pour qu’il n’y ait pas que cela à ma conscience.
- Ce qui aggrave la rumination : l’immobilité et la solitude.
- Ce qui permet de s’en sortir : LE MOUVEMENT ET LE LIEN (mais attention à ne pas chercher les autres pour co-ruminer à deux !).
Et aussi la méditation
Source : Christophe André, psychiatre